L’Université de Moncton a connu une augmentation du nombre de ses inscriptions pour l’année universitaire 2022-2023. En septembre, elle a accueilli un total de 4941 étudiantes dans ses campus de Shippagan, de Moncton et d’Edmundston.
Il s’agit d’une augmentation de 196 inscriptions par comparaison avec celles de l’automne 2021. C’est aussi le plus nombre le plus élevé depuis une décennie.
L’institution peut dire merci à sa clientèle internationale. Le nombre d’étudiants de cette catégorie a doublé depuis deux ans, passant de 775 à 1405.
Pour ce qui est des étudiants d’origine canadienne, on parle de 141 inscriptions de moins qu’à l’automne dernier.
Les inscriptions des étudiants canadiens et internationaux aux trois campus de l’Université de Moncton
PHOTO : RADIO-CANADA
La majorité de la communauté étudiante provient du Nouveau-Brunswick, avec un pourcentage de près de 60 %.
Le recteur et vice-chancelier de l’Université de Moncton, Denis Prud’homme, avance des raisons démographiques.
Le recteur et vice-chancelier de l’Université de Moncton, Denis Prud’homme
PHOTO : RADIO-CANADA
En ce qui concerne les étudiants du Nouveau-Brunswick, il faut surtout s’intéresser au nombre de diplômés des écoles secondaires francophones, qui a diminué d’environ 10 % depuis 2015. Donc, cette année, comparativement à l’an passé, c’est près de 200 étudiants de moins qui ont obtenu un diplôme
, dit-il.
Du côté de Shippagan
Les chiffres sont un peu plus alarmants du côté du campus de Shippagan, où l’on note une baisse chez les étudiants tant canadiens qu’étrangers.
Les inscriptions des étudiants canadiens et internationaux au campus de Shippagan de l’Université de Moncton
PHOTO : RADIO-CANADA / MARIO MERCIER
Le doyen des études de l’Université de Moncton au campus de Shippagan, Yves Bourgeois, ne s’en fait pas outre mesure.
Depuis cinq ans, on a des augmentations de 67 % des inscriptions. On est passés de 315 à 525 étudiants. On a eu un petit fléchissement l’an dernier, mais dans la perspective, on n’est pas préoccupés
, dit-il.
Il admet par contre que la compétition est de plus en plus présente entre les établissements d’enseignement.
Yves Bourgeois, doyen des études de l’Université de Moncton au campus de Shippagan
On ressent une compétition beaucoup plus féroce entre les universités. Les Acadiens ont des familles plus petites. Les parents sont plus aisés. Les gens se permettent d’aller étudier un peu partout. C’était un automatisme d’étudier à l’Université de Moncton, mais c’est de moins en moins quelque chose que l’on tient pour acquis
affirme Yves Bourgeois
Radio Canada